Mêmes rêves… Pas mêmes cauchemars

Nous vivons sur la même planète et nous sommes maintenant plus de « 6 milliards d’Autres ». J’ai fait un voyage vers « 6 Milliards d’Autres » et cela de Paris! C’était la semaine dernière, un jour de janvier bien froid où le soleil n’avait pas pointé son nez au dessus de cette incessante agitation urbaine. Je ne voulais pas manquer l’invitation de Yann-Arthus Bertrand au Grand Palais. Me poser dans une yourte et me laisser aller à la rêverie des grands espaces et des grandes émotions.

Dès l’entrée je suis saisie par l’immense visage de cette femme, elle ne dit rien mais ses yeux me fixent. Un faible sourire l’illumine mais avec une gravité qui interpelle : quelles questions veut elle me poser ? Quelles histoires veut-elle me raconter ? Que veut-elle partager avec moi si petite sous la verrière du Grand Palais et elle si belle dans sa mosaïque lumineuse ?

Je vois les yourtes, elles m’envoient des invitations : Rêves d’enfant – Amour- Transmission – Femmes- Guerre- Sens de la vie etc… Je sens que cela va être un moment d’émotion qui laissera une empreinte.

La yourte c’est comme un œuf, c’est rond, on s’y sent en sécurité, il y fait bon, j’ai choisi « Rêves d’enfants ». Ai-je trahi les miens ? Et les 6 Milliards d’Autres quels sont leurs rêves ? Je me faufile, tout y est noir, les visages sont tournés vers un visage qui raconte, qui rit, qui pleure, qui est magnifique d’humanité, qui cherche l’Autre qui regarde et écoute. La yourte se transforme en petite chapelle, personne ne rompt la magie de cet instant de découverte de l’Autre si différent … mais pas tant que cela.

On quitte une yourte pour une autre, et puis une autre, et petit à petit les larmes montent du cœur, l’émotion est là, belle, insistante, parée des guirlandes de la nuit. Des vérités défilent dans ma tête comme des évidences enfantines tant de fois entendues et qu’adultes nous ne savons pas toujours mettre en pratique : le partage, la force de l’amour. Nous préférons encore et encore, expérimenter la dérision de la guerre, l’atrocité du pouvoir, le cynisme du gaspillage.

Cette femme nous rappelle que le plus beau bonheur de sa vie c’est d’avoir de l’eau , cette autre nous souhaite de « vivre comme des humains, en amitiés« . Oui, merci Yann pour ces belles rencontres car l’Autre a certes un visage mais il a aussi beaucoup à nous apprendre.


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